Suisse : le pays le plus innovant

Le monde a récemment atteint un point culminant en matière d'innovation globale. Nous sommes au sommet de l'innovation technologique et la seule façon de pouvoir résoudre les problèmes les plus urgents auxquels nous sommes confrontés est d'apporter une réponse mondiale grâce aux avancées technologiques.

Dans cet effort mondial, de nombreux pays excellent en matière d'investissements innovants - mais quelques privilégiés montrent la voie. Chaque année, l'Indice mondial de l'innovation de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) classe 131 économies en fonction de leurs performances en matière d'innovation.

L'indice mondial de l'innovation (GII) est publié conjointement par l'université Cornell, l'INSEAD et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), une institution spécialisée des Nations unies. En 2020, le GII a présenté sa 13e édition consacrée au thème Qui financera l'innovation ? Le GII vise à fournir un classement et une analyse de l'innovation référençant environ 130 économies.

Au cours de la dernière décennie, il s'est imposé à la fois comme une référence de premier plan en matière d'innovation et comme un "outil d'action" que les économies peuvent intégrer dans leurs programmes d'innovation.

Et ce n'est pas une surprise que la Suisse soit classée numéro un. En fait, elle s'est classée à la première place pendant neuf années consécutives.

Dans cet article, nous analyserons certaines des raisons pour lesquelles un pays de moins de 9 millions d'habitants est en tête de l'agenda mondial de l'innovation et pourquoi il est si important de comprendre le modèle qui sous-tend cette dynamique.

Dans une interview pour lesroches.edu, Lan Zuo Gillet, directeur de programme pour la formation à l'entrepreneuriat en Suisse occidentale et plusieurs programmes verticaux d'accélération de start-up, déclare :

"Historiquement, la neutralité politique et l'environnement social stable du pays ont longtemps attiré des individus talentueux qui ont été forcés de quitter leur pays par des guerres, des révolutions ou des persécutions. Dans tout le milieu universitaire, vous pouvez trouver une forte proportion de talents étrangers ; et pour moi, c'est un facteur important."

À cela s'ajoute un soutien gouvernemental fort, tant au niveau local que fédéral, et une manière très spécifique d'aborder cette stratégie de soutien. Gillet déclare :

"En Suisse, l'approche est très "bottom-up", ce qui signifie que le gouvernement ne dicte pas où il pense que les investissements doivent être réalisés. Au lieu de cela, il invite les personnes ayant des idées novatrices à se manifester et soutient celles qu'il considère comme les meilleures et potentiellement les plus efficaces. De cette façon, les initiatives viennent des gens, et non du gouvernement."

C'est l'un des moyens les plus efficaces par lesquels la Suisse montre la voie de l'innovation. Le gouvernement suisse encourage les personnes ayant de grandes idées à se manifester et soutient celles qui ont le plus de potentiel grâce à un financement intelligent.

L'agence gouvernementale pour l'innovation, InnoSuisse, a pour politique d'allouer des fonds directement aux universités, ce qui conduit ensuite à des partenariats entre les entreprises et les programmes de recherche universitaires afin de développer de nouveaux produits et services. Le succès de cette stratégie repose sur une collaboration étroite entre les universités et le secteur des entreprises.

Par ailleurs, autre signe de force, les entreprises utilisent leurs propres fonds pour réaliser une grande partie de la R&D dans d'autres lieux, parfois hors de Suisse. Grâce à ces projets de coopération, la Suisse a acquis des compétences et un savoir-faire substantiels.

La Suisse dispose d'un bon mélange de grandes entreprises mondiales et de PME ayant un haut degré d'indépendance et une forte propension à l'innovation.

Selon Lan, il s'agit d'une voie à double sens, car elle donne également aux universités et aux chercheurs la possibilité de participer à la plupart des avancées technologiques qui stimulent le marché et à l'économie.

L'EPFL est au cœur de cette stratégie. En tant que principale université technologique et scientifique du pays, le parc d'innovation de l'EPFL abrite certaines des PME et des entreprises les plus prometteuses de Suisse.

Cette relation entre les startups, les PME et les grandes entreprises avec la recherche de l'EPFL est le moteur de l'innovation et du succès dans un pays relativement petit. La diversité, tant au niveau de la taille des entreprises que des secteurs dans lesquels elles opèrent, est essentielle.

L'un des aspects les plus importants abordés dans le classement de cette année est l'avenir de l'innovation au milieu d'une pandémie mondiale. La principale préoccupation est qu'avec un unilatéralisme et un nationalisme accrus, l'OMPI appelle à un soutien plus large de l'innovation, non seulement dans le domaine de la santé mais aussi dans d'autres secteurs - même si cela génère une dette publique plus élevée.

C'est un moment où nous devons continuer à lutter pour l'innovation technologique avec une collaboration entre les investissements publics et privés.

Les périodes de crise sont aussi synonymes d'opportunités. Nous devons nous concentrer et comprendre que l'innovation repose sur la collaboration, en veillant à ce que la collaboration entre les pays et les chercheurs reste intacte.

La Suisse est non seulement le pays le plus innovant au monde pour la 9e fois consécutive, mais elle est également classée comme le meilleur pays au monde pour travailler.

Il y a plusieurs raisons à cela, l'une des plus importantes étant le fait que l'accent mis sur l'innovation amène de grandes entreprises (la plupart des plus grandes entreprises du monde ont leur siège en Suisse) et une opportunité massive pour les employés d'accéder à certains des meilleurs emplois disponibles (dont beaucoup sont dans la technologie).

Des politiques économiques et du travail solides et un système politique stable offrent stabilité et fiabilité aux employeurs et aux employés.

L'argent est également un facteur important. La Suisse est l'un des pays les plus chers du monde, mais elle figure également parmi les pays au pouvoir d'achat le plus élevé.

Un autre aspect important à prendre en considération est la situation géographique. En tant que plaque tournante de l'Europe, la Suisse est facilement accessible depuis et vers le reste du monde. Cela a attiré des entreprises et des personnes du monde entier, faisant de la Suisse un centre culturel et un environnement cosmopolite.

Avec de tels avantages, il est également très important de considérer le transport comme l'une des principales raisons d'une meilleure qualité de vie. Grâce à un réseau de transports publics exceptionnel, les gens économisent des centaines d'heures passées dans les embouteillages ou dans un train pour se rendre à leur travail.

En gros, vous pouvez traverser la Suisse très facilement et même la nuit grâce au service du réseau (presque) 24 heures sur 24.

Le système fiscal est également l'un des meilleurs au monde. C'est le reflet de la structure fédérale et décentralisée du pays.

Il existe une saine concurrence entre les cantons pour avoir des impôts sur les personnes physiques peu élevés. Le taux d'imposition global des personnes physiques dont le salaire brut se situe entre 150 000 et 250 000 francs suisses varie entre 20 % et 35 %, ce qui est bien inférieur à la moyenne européenne d'environ 40 %.

La Suisse est non seulement l'un des pays les plus innovants au monde, mais aussi l'un des meilleurs pays pour travailler.

Si vous êtes une personne orientée vers la carrière ou un entrepreneur à la recherche d'un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la Suisse devrait être dans votre ligne de mire !

Si vous travaillez dans le domaine de l'informatique ou du marketing, que vous avez la citoyenneté européenne et que vous souhaitez travailler en Suisse, consultez le site TieTalent et créez votre profil pour accéder à des centaines d'emplois dans le pays le plus innovant du monde.